Catastrophes naturelles et industrielles Le Swarc pour répondre aux défis

Catastrophes naturelles et industrielles Le Swarc pour répondre aux défis

arton42347.jpgLa Protection civile vient de se doter d’un logiciel destiné aux risques majeurs. Il s’agit du Swarc (Schéma wilaya d’analyse et de couverture des risques), un programme informatique qui classe et recense les risques avec un schéma qui comporte les dangers courants et majeurs, selon la spécificité de chaque wilaya.

L’objectif est d’améliorer les interventions pour mieux faire face aux risques industriels et aux catastrophes naturelles. « La réalisation de grandes concentrations industrielles dans des pôles fortement dominés par les activités pétrolières, chimiques, pétrochimiques, sidérurgiques et métallurgiques présente des risques nouveaux pour la santé des populations et l’environnement, tels que les incendies industriels, les explosions à grand rayon d’action, les pollutions et les contaminations à grande échelle, dont la maîtrise impose la mise en œuvre de moyens de lutte importants et nécessite en amont des outils de prévention efficaces. C’est dans ce cadre que le Swarc a été mis en œuvre », explique le sous-directeur des statistiques et de l’information auprès la direction générale de la Protection civile (DGPC), le lieutenant-colonel Farouk Achour.

En outre, notre pays est confronté aux catastrophes naturelles, telles que les séismes, les inondations, les incendies de forêt et les mouvements de terrain. Pour le responsable, la priorité de la DGPC est la sécurité des personnes et des biens. « Le Swarc dresse un inventaire précis des risques courants et majeurs de toute nature auxquels doivent faire face les unités de la Protection civile. Il permet aux unités opérationnelles de cette institution d’agir rapidement et efficacement dans les meilleurs délais tout en évaluant l’adéquation des moyens humains et matériels », souligne l’officier supérieur. En effet, grâce à des grilles d’évaluation nationales rapportées aux risques existant dans chaque wilaya, le Swarc permet d’opérer des choix pour la mise en œuvre des moyens matériels et en personnel dans un double souci de rigueur budgétaire et de réponse aux besoins de sécurité.

Assurer l’équité des interventions

Mais quel est le rôle de ce logiciel dans l’anticipation et la réduction des catastrophes ? Le lieutenant-colonel Achour Farouk précise que ce logiciel porte sur deux aspects. Le premier concerne la prévention qui nécessite une connaissance approfondie des différentes phases des risques majeurs. Elle correspond à l’ensemble des mesures préventives organisationnelles et comportementales que la Protection civile et la population peuvent mettre en place avant et pendant la crise. La vigilance est le deuxième aspect. Il s’agit d’une surveillance attentive sans défaillance d’un phénomène. « Actuellement, on assiste au renforcement de la vigilance par les services de la météo qui visent à informer la direction générale de la Protection civile à travers la diffusion d’un Bulletin météo spécial en cas de phénomènes météorologiques dangereux et attire l’attention sur des situations qui peuvent être périlleuses dans les 24 heures qui suivent », a assuré l’officier supérieur.

Une intervention toutes les 60 secondes

Le responsable précise, dans ce sens, qu’une évolution des interventions, durant les dix dernières années, a été effectuée par les experts de la Protection civile. Résultat : une moyenne de 8.000.000 d’interventions de secours sont réalisées chaque année par les unités opérationnelles. L’évacuation sanitaire vient en tête des interventions. « Ces opérations sont de courte durée et nécessitent la mise en place de moyens humains et matériels importants », relève-t-il. A titre d’exemple, 832.257 interventions ont été effectuées durant l’année 2013, soit environ 2.500 par jour et une intervention toutes les 60 secondes. Il a précisé que le Swarc sera actualisé, chaque année, pour mieux répondre aux besoins de la population.

Neïla B.