Bien que le marché reste stable, Importante hausse des prix des légumes secs

Bien que le marché reste stable, Importante hausse des prix des légumes secs

legumes sec.jpgL’hiver s’annonce rude pour les ménages. Le prix des légumes secs a connu une hausse de 50%, durant les deux derniers mois. Ces denrées tant prisées en saison hivernale auprès de la classe moyenne sont hors de portée dès à présent, alors que le grand froid n’est pas encore installé.

Aprésent que les légumes frais à large consommation, comme la pomme de terre, ainsi que les fruits affichent des prix de plus en plus exorbitants, les ménagères doivent également faire face à la cherté des légumes secs, alors que le grand froid n’est pas encore installé.

Ces denrées alimentaires très prisées en cette saison, plus particulièrement les lentilles et les haricots secs, connaissent, d’ores et déjà une hausse vertigineuse des prix. Les prix des légumes secs donnent le tournis. Les lentilles affichent, dans les magasins d’alimentation générale, la plus forte hausse avec une augmentation de 25 DA, durant les deux derniers mois alors qu’elles étaient cédées à 160 DA. Le prix des haricots secs a connu également une hausse (+4%).

Ils sont cédés à pas moins de 180 DA. Les pois chiches écoulés il y a quelques mois entre 120 et 130 DA/ kg, ont fait un bond en avant ces jours-ci de pas moins de 20 DA, et sont à 160 DA/kg. Même les pois cassés ne sont pas épargnés par cette augmentation avec leur 160 DA le kilogramme.

D’ordinaire, les légumes secs connaissent une baisse sensible en cette période de l’année, car les consommateurs se rabattent sur les légumes frais, mais ça ne se passe pas comme de coutume, malheureusement pour les ménages. Les prix des légumes secs continuent de flamber depuis les dernières gouttes de pluie.

Et comme à l’accoutumée, nos commerçants, malgré une baisse de la demande ou le retour à la normal d’une situation de pénurie, les prix, une fois augmentés, maintiennent cette barre durant toute l’année. Leur souci majeur est de tirer profit et de dégager un chiffre d’affaires assez important malgré le changement dans les comportements de la clientèle. Par le passé, les lentilles, les haricots secs et les pois cassés étaient considérés comme étant les légumes du pauvre avec lesquels il se consolait l’hiver. Maintenant que ces légumes ont pris l’ascenseur, leur achat est devenu difficile.

Avec un pouvoir d’achat en chute libre depuis quelques années, de nombreuses familles n’arrivent plus à joindre les deux bouts. La cherté des légumes secs rajoute ainsi son grain de sel et complique les dépenses des ménages. Selon les explications de porte-parole de l’Ugcaa, Tahar Boulnouar, cette hausse est due comme à l’accoutumée à la spéculation et à l’avidité des commerçants.

Car selon le responsable, la forte demande avancée par le ministère du Commerce n’est pas justifiée dans ce cas.  » Quelle que soit la justification du ministère du Commerce, la demande ne pourra jamais atteindre les 50% « , précise-t-il. La seule explication valable, soutient- il, c’est le monopole et la spéculation qui font que les choses s’aggravent de plus en plus. »Cette manipulation est la conséquence du monopole situé au niveau de l’importation.

Ce circuit n’est pas assez contrôlé », souligne M. Boulenouar. A cette défaillance s’ajoute la faible production nationale. Pour rappel, 50% des produits alimentaires sont importés, selon les estimations de l’UGCAA. Au sujet de la hausse constante des prix des fruits et légumes, même lorsqu’il s’agit de produits de saison, le porte-parole de l’Ugcaal’explique par l’écart important qui existe entre les prix du marché de gros et ceux de celui du détail.

Cette différence est renvoyée à la faille qui existe dans le circuit de distribution. Ainsi, le monopole qui engendre la spéculation demeure la première cause de l’effervescence qui a gagné les marchés depuis des années. Pour remédier à cette situation, le porte- parole de l’Ugcaa appel le ministère du Commerce à intervenir en assainissant le commerce extérieur (importation) de spéculation et de monopole qui sont devenus des facteurs les plus importants dans les hausses subites et inexpliquées de tous les produits de consommation.

L. A. R