Benflis à « plein gaz » contre le pouvoir

Benflis à « plein gaz » contre le pouvoir

ali-benflis-a-m-sila-le-02-04-14-ph-moh-sid-03_849388_679x417.JPGAli Benflis à vraiment les mains sur la gâchette; prêt à dégainer contre le gouvernement et le pouvoir en général.

Aujourd’hui encore, il n’a pas raté l’occasion de la reprise des affrontements à In Salah entre les manifestants et la gendarmerie pour tirer à boulets rouge sur les autorités.

Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, le patron du pôle des forces du changement, a exprimé «sa profonde inquiétude et sa préoccupation quant aux développements dangereux qu’a connus hier la région d’In Salah».

Ce conglomérat politique dont fait partie aussi le nouveau parti de Benflis «Talaïa El Houriyat», a dénoncé «le recours à la force pour faire face à des revendications citoyennes légitimes».

Pour Benflis et ses amis : «Cette attitude démontre encore une fois qu’il existe un problème de communication entre les autorités et les citoyens et l’échec de tous les mécanismes pour cerner et résoudre les problèmes des citoyens».

Plus percutant que jamais, le Pôle du changement estime que : «Cette situation montre que les autorités sont devenues elles-mêmes la source des menaces qui pèsent sur la stabilité, l’unité, la cohésion et l’harmonie de l’Etat».

Il exprime par ailleurs son soutien aux revendications des manifestants qu’il trouve «légitimes».

Pour Ali Benflis et ses alliés, «le règlement des crises multidimensionnelles que connaît le pays passe par le retour des institutions à la légitimité tout en ouvrant un dialogue global».

La mise en garde de la LADDH

De son côté, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a réagi avec la même causticité à la répression des manifestants anti-gaz de schiste à In Salah.

Dans un communiqué rendu public aujourd’hui, l’ONG accuse le pouvoir de vouloir étouffer la voix des protestataires à In Salah. «Finalement, le pouvoir algérien fait appel à la seule chose qui lui reste depuis longtemps, c’est-à-dire la répression, pour tenter d’étouffer le vent de contestation au sein de la ville d’In Salah contre l’exploitation du gaz de schiste», s’indigne la LADDH.

Et de pointer du doigt la firme américaine Halliburton «connue pour ses scandales de par le monde» et qui semble, lit-on, «se trouver dans ses aises en Algérie malgré les casseroles qu’elle traîne».

Elle en veut pour preuve la dissolution de la compagnie Brown Root and Condor (BRC), une entreprise mixte algéro-américaine, fruit d’un partenariat entre Sonatrach et Halliburton «sur fond d’un grave scandale qui touchait à la sécurité nationale».