Béjaïa : ça a chauffé, hier, lors de la réunion autour du programme de distribution du gaz de ville, Le FFS s’en prend violemment au wali

Béjaïa : ça a chauffé, hier, lors de la réunion autour du programme de distribution du gaz de ville, Le FFS s’en prend violemment au wali

2014-ffs6_175661534.jpgDans un brouhaha indescriptible, la réunion tenue, hier, à la salle des congrès de la wilaya de Béjaïa, pour débattre du programme de distribution publique du gaz, a failli dégénérer !

Prenant la parole, le député FFS, Chaffaâ Bouaiche, s’est livré à une véritable diatribe contre le wali, Hamou Ahmed Touhami, allant jusqu’à le taxer de «voyou» et de «voleur», et ce en présence de hauts cadres des ministères de l’Intérieur et de l’Energie, dépêchés depuis Alger pour convaincre la population de Chemini que leur région sera bel et bien raccordée au réseau de gaz de ville. Dans un échange de mots virulents, à peine audibles, vu l’agitation régnant dans les travées de la salle des congrès, le parlementaire du FFS a vite perdu son sang froid et a tenté, d’un pas grivois, d’atteindre la tribune où se trouvait le wali, avant d’être stoppé net par ses pairs du parti.

Le wali est resté droit dans ses bottes, malgré qu’il ait été égratigné publiquement dans sa pudeur. Un autre parlementaire du FFS, Yahia Boukelal, a, lui aussi, lors de son intervention, accusé le wali d’être derrière tous les maux qui rongent la wilaya de Béjaïa. «La situation est grave.

Un sentiment de révolte gagne notre wilaya. Il y a une volonté d’isoler Béjaïa. Le phénomène des fermetures de routes est encouragé et entretenu. Et c’est la responsabilité du premier magistrat de cette wilaya qui applique la politique de la terre brûlée», a-t-il lancé au wali, avant de lui asséner : «Vous n’êtes pas digne de cette wilaya». Plus diplomatique, le P/APW de Béjaïa, Mohamed Bettache, a souligné dans une déclaration lue devant l’assistance que «(…) les promesses non tenues participent à aggraver le déficit de confiance entre les gouvernants et les gouvernés, à l’instar du projet du CHU dont la concrétisation est remise aux calendes grecques ; les tergiversations suspectes sur l’implantation du complexe pétrochimique témoigne de l’irresponsabilité des décideurs de Sonatrach».

A propos des recours récurrents des citoyens à des fermetures de routes, Mohamed Bettache a estimé que «l’absence d’anticipation et de canaux de communication aggrave cette situation et encourage des apprentis sorciers de tout bord qui trouvent là un terrain fertile pour d’éventuelles manipulations», suggérant qu’au lieu de « colmater les brèches, il s’agit de prendre le problème à bras le corps et faire état d’une véritable volonté politique à même de trouver des solutions définitives aux problèmes (…), et ce avec une vision globale et intégrée…». Il est à signaler que la tension palpable qui régnait dans la salle n’a pas baissé d’un cran durant toute la matinée.

Dalil Saïche