Avant-première vendredi de ce que le jour doit à la nuit,La justice entre guerre et sentiments…

Avant-première vendredi de ce que le jour doit à la nuit,La justice entre guerre et sentiments…

P120906-15.jpgIl sera projeté à la salle El Mougar, le vendredi 7 septembre, à partir de 18h en présence du réalisateur Alexandre Arcady, de l’auteur du livre, Yasmina Khadra, du scénariste, Daniel Saint-Hamont, ainsi que de la majorité des acteurs.

Ce sera incontestablement l’événement cinéma de la rentrée! Le film d’Alexandre Arcady Ce que le jour doit à la nuit, d’après l’oeuvre littéraire de Yasmina Khadra, adaptée en scénario par Daniel Saint-Hamont, sera projeté en avant-première ce 7 septembre à la salle El Mougar, à partir de 18h en présence du réalisateur, de l’auteur de l’Attentat (autre roman des plus descriptifs et imagés de Y.Khadra du scénariste et de la majorité des acteurs du film dont Anne Parillaud (Nikita) alias Mme Gaznave, Nora Arnezeder alias La belle éplorée Emilie et Fu’ad Aït Aattou alias Younès sans oublier Vincent Perez notamment.

Plusieurs invités culturels et politiques accompagneront cette délégation dont Yamina Benguigui, réalisatrice et femme politique franco-algérienne, actuellement ministre déléguée en charge des Français de l’étranger et de la Francophonie. Elle sera aujourd’hui à Alger. On attend aussi l’arrivée de Smaïn, de Fellag qui joue dans le film ainsi que de Omar Sye, l’acteur révélation de l’année grâce au film Intouchables. Cet événement exceptionnel sera couvert par à peu près une quarantaine de journalistes étrangers, tous médias confondus, à l’image de TF1, France Télévisions, Canal +, TV5, France 24, ITV, BFM Télé, le Parisien, Libération, etc. Un coup médiatique lourd qui marquera le grand retour d’Alexandre Arcady en Algérie après 12 ans d’absence, depuis la projection de son film Là-bas mon pays. «Ce sera une bonne médiatisation pour le film mais pour le pays aussi», nous confia, hier, au sein de notre rédaction Bachir Derrais, coproducteur du film Algérie, années 1930. Younès a 9 ans lorsqu’il est confié à son oncle pharmacien à Oran. Rebaptisé Jonas, il grandit parmi les jeunes de Rio Salado dont il devient l’ami. Dans la bande, il y a Emilie, la fille dont tous sont amoureux. Entre Jonas et elle naîtra une grande histoire d’amour, qui sera bientôt troublée par les conflits qui agitent le pays. Un film qui a su rester très fidèle au roman de Yasmina Khadra qui est très content nous dira notre interlocuteur Bachir Derrais qui est aussi le producteur exécutif de la partie algérienne du film. Signalons que le film a été tourné essentiellement en Tunisie dans les studios Cartago films de Tarek Benmaeur. Le film a nécessité aussi une semaine de tournage à Oran. «Il faut dire la vérité, aujourd’hui, dans notre pays, nous n’avons pas encore les infrastructures nécessaires pour tourner ici. Il ne faut pas se mentir. Arcady a mis beaucoup de temps pour démarrer le tournage car il a fallu se décider du lieu du tournage. Bouchareb venait de tourner Hors-la-loi, donc Arcady a repris les studios qui avaient été construits là-bas». C’est avec beaucoup de fierté de s’associer à un tel film, nous dira encore Bachir Derrais parce que «c’est un grand film, un grand livre. On a la chance de le montrer ici. Ça permettra de redynamiser un peu le secteur culturel». Notons qu’en première partie de la projection du film Ce que le jour doit à la nuit, sera proposée en exclusivité aussi Le Hublot, court métrage d’Anis Djaad. Par ailleurs, une conférence-débat aura lieu le lendemain, soit le 8 septembre 2012 à partir de 10 heures à l’hôtel Sofitel avec Alexandre Arcady, Yasmina Khadra et l’équipe du film. Ecrit en 2008, l’action se déroule en Algérie de 1930 à 1960, la révolte algérienne sera, pour Younès-Jonas, sanglante et fratricide. Ce dernier, placé entre le marteau et l’enclume, refusera de laisser détruire l’amitié exceptionnelle qui l’unit à ses amis jeunes pieds noirs. Il ne pourra tourner le dos à cet oncle et à cette tante qui lui ont offert une vie meilleure; mais jamais il n’acceptera non plus de renoncer aux valeurs inculquées par son père: la fierté, quitte à sacrifier son amour brûlant qu’il porte à Émilie. Un roman qui remet encore une fois la notion de justice sur le tapis et partant, qui démontre si bien que rien n’est tout à fait blanc ou noir. Un roman/film sentimental sur fond de conflits qui sonne le glas pour une fin d’une chose et le début d’une autre… le public ne saura incontestablement rester de marbre devant cette belle mais déchirante histoire d’amour impossible avec comme toile de fond la Guerre d’Algérie. La guerre des sentiments, donc, qui se projettera sur l’historie avec un grand H. Le film sortira en Algérie au mois d’octobre. Il plaira assurément…. Car Ce que le jour doit à la nuit est un film déstabilisant, émouvant qui crie à la révolte à tous les étages… Un film qui traduit finalement ce que le bien doit au mal….