Annonce de la candidature de Bouteflika, Réaction des boycotteurs

Annonce de la candidature de Bouteflika, Réaction des boycotteurs

boycotteurs_848173_679x417.JPGEn réaction à l’annonce de la candidature d’Abdelaziz Bouteflika aux présidentielles du 17 avril prochain, les principales formations politiques ayant opté pour le boycott de ce scrutin ont déploré la manière dont cette annonce a été faite.

Ainsi, pour le président du parti de la justice et du développement (Al Adala), Abdallah Djaballah, l’annonce de la candidature n’est pas une surprise mais la manière dont elle a été faite n’est pas conforme, selon lui, à la réglementation et au code électoral. C’est une preuve, ajoute-t-il, que « le président est très malade, ce qui est une tromperie vis-à-vis du peuple algérien ».

Toujours côté islamiste, le porte-parole du MSP, Zineddine Toubal, considère que cette candidature ne concerne pas le MSP vu que le parti n’a pas attendu la décision du président pour se prononcer sur le scrutin. Evoquant une annonce « par procuration », il se demande « si ce n’est pas le début d’un pouvoir par procuration en Algérie ». D’autant que, souligne-t-il, « le code électoral exige la présence de la personne concernée, lors du dépôt des formulaires ». De toute manière, indique-t-il, pour le MSP, cette situation conforte sa position de boycott du fait que « les élections seront fermés ».

Pour sa part, le porte-parole du RCD, Athmane Mazouz, affirme que « les algériens ont maintenant la certitude que le pays est géré par procuration ». Le RCD qui boycott les prochaines élections présidentielles, juge aussi que ce geste est contradictoire avec le dernier message du président qui a appelé l’administration à ne pas s’aligner lors du déroulement de scrutin. « Ce sera un scrutin sans compétition qui visera la pérennité du système», a-t-il conclu.

Même son de cloche chez le Front du Changement (FC) qui est pourtant un parti qui va prendre part au prochain scrutin. Le chargé de communication, Idriss Rebouh, estime que « l’annonce a été faite par le Premier ministre, donc, nous considérons quelle n’est pas officielle vue quelle émane pas de la personne concernée ». Le candidat, poursuit-il, « est appelé a se prononcer concernant sa candidature ».

Khelifa Litamine