Annaba: Que du bonheur sur la corniche bônoise.

Annaba: Que du bonheur sur la corniche bônoise.

upload_-1Sous le signe de la sécurité et quiétude, les estivants s’adonnent aux baignades, le temps de passer d’agréables moments, et la ville se soustrait à l’inertie pendant la nuit, avec une ambiance exceptionnelle tant sur les places publiques qu’en bord de mer.

En effet, c’est une tout autre ambiance, pour ne pas dire une autre dimension à Annaba by night. En dépit des lacunes caractérisant quelques secteurs en rapport avec le tourisme, Bouna est toujours cette destination première pour les estivants, dont le nombre augmente chaque année un peu plus. Situation qui n’a pas laissé pour autant, indifférents les responsables locaux qui tentent, un tant soit peu, de relever le défi, et faire réussir cette saison estivale malgré l’austérité.

L’impact de celle-ci n’a pas eu d’effet sur la volonté des responsables locaux de la wilaya d’Annaba, qui ont donné cette année un autre goût à la saison estivale. Depuis la fin du mois sacré de Ramadhan et la fin du calvaire des examens de fin d’année, la ville d’Annaba vit des nuits d’ambiance assez particulière.

Les flâneurs découvrent, chaque nuit, le plaisir de la promenade, de la détente et la décompression nocturne. En effet, depuis l’ouverture de la saison estivale, et surtout avec l’arrivée des aoûtiens, la ville et ses plages très proches du centre -ville, connaissent une affluence record et une ambiance rivalisant avec celle cherchée par certains dans d’autres pays, la Tunisie notamment. Dans la journée c’est la mer qui est la vedette des vacanciers. Ils sont des centaines de milliers à jouir du plaisir des baignades.

Le soir venu, ces mêmes plages s’enflamment à une musique rythmée, captivant des milliers de personnes venues profiter de la brise marine et de l’ambiance qui règne et donne à la ville et sa corniche un air de carnaval. Ce sont des soirées au goût de tout un chacun. Depuis le chaâbi, le malouf et le rap entre autres arts, c’est grâce aux efforts de l’office communal de la culture et la direction de la culture de la wilaya d’Annaba que tous les goûts sont satisfaits. Aussi, certains propriétaires de structures hôtelières à l’effet d’assurer un agréable séjour à leurs clientèles, ont organisé des galas avec plusieurs artistes. Initiative suscitant la grande satisfaction des estivants. C’est, dire que, si pendant la journée, la nonchalance et la fatigue dues à la chaleur, prédominent à tel point que les rues sont presque désertes, le cas n’est pas le même en début de soirée où, toute la ville se transforme en véritable fourmilière. Situation due à la fraîcheur des nuits, mais surtout aux nouvelles commodités contribuant grandement à l’évacuation du stress subi durant la journée. Mais aussi, permettre aux hôtes de la ville de Lalla Bouna, de passer d’agréables vacances.

Ainsi, depuis le Cours de la révolution, en longeant le boulevard du 1er Novembre, jusqu’au cap de Garde, en passant par la corniche et toutes ses artères, toute la ville est comme d’habitude, bondée de monde.

Les uns y errent allègrement au gré de la clémence du temps en consommant des glaces rafraîchissantes, les autres profitant de la douce brise de la mer se laissent emporter par les chants des artistes animant des galas, en plein air à Aïn Achir et Saint-Cloud, entre autres plages, où, les badauds vivent chaque nuit le plaisir des sorties nocturnes. Entre les uns et les autres, il y a les potaches qui s’adonnent à leurs jeux favoris dans le mini parc, implanté à Saint-Cloud, sous le regard vigilant de leurs familles. Cette animation et ambiance remarquables ont donné lieu à une affluence record, de population en quête de détente venant des quatres coins de la wilaya et de toute l’Algérie. Il faut dire que cette année la saison estivale a eu un énorme écho, car l’animation a augmenté d’intensité dans les plages d’Annaba. D’où, après les soirées de galas, c’est au tour de la deuxième édition du cinéma en bord de mer. A l’initiative de la direction de la culture de la wilaya d’Annaba, un riche programme d’une semaine va égayer les soirées des vacanciers cinéphiles, sur la plage de Rizzi Amor, ex-Chapuis, avec pas moins de 12 longs métrages et documentaires. Sur un écran géant installé en bord de mer, le grand public aura l’occasion de regarder les dernières productions du cinéma algérien. Un rebond d’initiative qui, notons-le, a dévoilé l’engouement du public au 7e art. Un sentiment traduit par l’absence de salles de cinéma.

«Les salles de cinéma existent mais, soit elles sont fermées, soit elles sont détournées de leur vocation», a déploré cette femme qui, a évoqué le bon vieux temps du cinéma Marignant, l’Olympia et les autres.

Une époque où, aller au cinéma relevait de la culture chez les familles bônoises. «Une culture qu’on a effacée sans aucune raison», nous dit-on. En attendant que les salles de cinéma reprennent leur statut de promotrices de la culture cinéphile, au sein de toute la société algérienne, c’est un véritable regain d’animation de la ville d’Annaba, en cette saison estivale, comparativement aux années précédentes…