Alors qu’une action similaire est prévue aujourd’hui à Batna, Les gardes communaux appellent à une marche demain à Alger

Alors qu’une action similaire est prévue aujourd’hui à Batna, Les gardes communaux appellent à une marche demain à Alger

2014-Gardes_Communaux_12_971954618.jpgVisiblement, le dialogue ouvert par le ministère de l’Intérieur, en vue d’étudier leurs revendications, est loin de satisfaire les gardes communaux. Après l’expiration de l’ultimatum fixé au 30 avril, les éléments lésés de ce corps, créé dans les années noires du terrorisme islamiste, perdent patience.

Pour faire valoir leurs droits, les gardes communaux comptent organiser deux marches de suite, l’une aujourd’hui à Batna et l’autre demain à Alger. Selon le délégué local, Ramdane Boudibi, qui a lancé l’appel à la marche, les gardes communaux de toutes les wilayas concernées sont attendus, aujourd’hui, à Batna. Les gardes communaux s’opposent, notamment, à la procédure jugée “très lente” adoptée par le département de Tayeb Belaïz qui a décidé de traiter, entre autres, le dossier des radiés “cas par cas”.

C’est ce que nous a expliqué, au téléphone, le délégué de la wilaya de Tizi Ouzou, M’hena Hayed, en rappelant que la plateforme de revendications des gardes communaux ne se limite pas à ce seul point abordé par le ministère.

Les primes de départ et de handicap, la reconnaissance officielle des éléments de la garde communale au même titre que ceux de l’ANP ou d’autres corps de sécurité, l’augmentation de la pension de retraite, la prise en charge des veuves ou encore l’octroi d’une carte Chifa à 100%, sont autant de revendications que les gardes communaux tenteront d’arracher.

Ils réclament aussi l’annulation des décrets signés avec les autorités le 13 avril 2014. Ces engagements signés par le Premier ministre devraient répondre aux exigences des éléments de la garde communale. “Mais plus d’une année plus tard, rien n’est encore fait”, regrette Ramdane Boudibi, qui suggère, en outre, la réhabilitation des radiés dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. M’hena Hayed, délégué de Tizi Ouzou, s’interroge sur le fait que “des repentis terroristes ont bénéficié des dispositions de cette charte, et pas les gardes communaux qui les ont combattus ?”

M. Hayed et ses collègues se déclarent plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout de leur requête. Ainsi, selon ce délégué de Tizi Ouzou, reconverti en imam pour subvenir aux besoins de sa famille après sa radiation “arbitraire” du corps, “quelque 10 000 gardes communaux, issus d’au moins 12 wilayas, sont attendus pour rallier demain Alger, juste après la marche d’aujourd’hui à Batna”.

M’hena Hayed rappelle que “35 000 grades communaux, dont 18 000 seulement à partir de 2002, sont victimes d’une radiation arbitraire du corps”. Et le traitement au “cas par cas” décidé par le ministère, déplore-t-il, risque de prendre ainsi plusieurs années. Ce qui lui faire dire que la procédure choisie par le département de Tayeb Belaïz  est “surtout faite pour gagner du temps (…)”.

F.A