Alors que les violences se multiplient à quelques mois de la fin du mandat du gouvernement reconnu, Libye : l’Algérie tire la sonnette d’alarme

Alors que les violences se multiplient à quelques mois de la fin du mandat du gouvernement reconnu, Libye : l’Algérie tire la sonnette d’alarme

sellal.jpgEn Libye, deux autorités se disputent le pouvoir : le gouvernement et le Parlement reconnus internationalement, et le gouvernement et le Parlement parallèles installés à Tripoli.

À quelques mois seulement de la fin du mandat du gouvernement libyen, internationalement reconnu, l’Algérie a tiré la sonnette d’alarme via son Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à l’occasion da sa visite, hier, en Italie. “Le temps est compté” pour la Libye, a déclaré Abdelmalek Sellal, lors d’une conférence de presse, organisée à Rome, à l’issue de ses entretiens avec le président du Conseil italien, Matteo Renzi.

“Les groupes terroristes finiront par créer un abcès de fixation”, a-t-il averti, a rapporté l’APS. Selon Abdelmalek Sellal, “la démarche est simple” pour résoudre la crise libyenne, dont la solution réside dans le “dialogue politique” entre les parties en conflit. En effet, seule une “solution politique inclusive, qui ne rejette aucune partie et préserve l’unité de la Libye” est en mesure de mettre fin à quatre années d’instabilité et de chaos, a expliqué le Premier ministre, ajoutant que la communauté internationale a comme premier objectif la formation d’un “gouvernement d’union nationale qui gèrera la transition et mettra en place une Constitution et des élections libres”. Citant l’exemple de la crise multidimensionnelle malienne, le Premier ministre a ajouté que “le terrorisme peut se vaincre par la force, mais il y a aussi besoin d’opérations de réconciliation” pour l’éradiquer. En Libye, “la situation n’est pas facile pour une raison historique, car nous avons perdu la possibilité (après le renversement du colonel Kadhafi) d’instaurer une situation de démocratie et de liberté”, a expliqué, de son côté, Matteo Renzi qui soutient, lui aussi, la nécessité d’inclure toutes les composantes de la société libyenne pour la réussite du dialogue interlibyen, engagé par l’Organisation des Nations unies (ONU) depuis janvier à

Genève (Suisse). La sortie d’Abdelmalek Sellal intervient au moment même où le Premier ministre libyen, Abdallah al-Theni, du gouvernement reconnu par la communauté internationale, échappe à une tentative d’assassinat à Tobrouk où s’est également exilé le Parlement élu en juin 2014. Dans un communiqué diffusé par l’agence de presse libyenne Lana, “des hommes armés ont ouvert le feu sur la voiture du Premier ministre au moment où il quittait un endroit où se tenait une séance du Parlement”, selon le porte-parole du gouvernement Hatem el-Ouraybi. “Les forces de l’armée nationale et les services de sécurité affirment leur soutien au gouvernement légal et s’engagent à le protéger face à tous les obstacles et agressions qui entravent son travail”, a affirmé un autre communiqué de l’état-major de l’armée libyenne loyale au gouvernement de Tobrouk. “Toute agression contre les sièges du gouvernement et des institutions souveraines de l’État sera suivie d’une riposte de l’État qui agira avec force et fermeté en utilisant ses outils officiels et légaux”, a ajouté le même texte, repris par Lana.