Hier mardi 15 avril, Ali Benflis tenait une conférence de presse dans son QG algérois. A l’occasion de cette rencontre avec les journalistes, et à deux jours seulement de l’élection du 17 avril, le candidat indépendant a exposé ses intentions en cas de fraude lors du scrutin.
M. Benflis a expliqué que si la fraude est avérée, il ne compte pas se taire. L’ancien chef du gouvernement exclut toutefois tout appel à la violence en précisant : « A ceux qui disent que je vais sortir dans la rue, je dirai que la stabilité est ma devise. Ne pas se taire est une forme d’expression » avant de déclarer : « Je ne peux pas savoir si je sortirais dans la rue. Peut être bien que je vais gagner. Dans ce cas, je ne vais pas empêcher les gens de manifester leur joie ».
Revenu sur les accusations de «terrorisme » formulées par Abdelaziz Bouteflika à son encontre, au cours d’un échange avec le ministre des affaires étrangères espagnol, Ali Benflis explique qu’il n’a jamais menacé les walis, comme le prétend le chef de l’état. Selon le candidat indépendant, ses propos ont été déformés de manière « délibérée ».
Enfin, Ali Benflis a profité de cette conférence de presse pour critiquer le fait que le président sortant se plaigne auprès d’un ministre étranger. Il explique : « Nous tenons à ce que l’élection reste une affaire strictement algéro-algérienne au sujet de laquelle les puissances étrangères n’ont pas de droit de regard. Ce comportement est contraire aux règles les plus élémentaires de la diplomatie».
Pour finir, Benflis s’est exprimé sur sa campagne électorale qui a été satisfaisante selon ses dires, il a affirmé que son projet a été « partout accueilli avec ferveur et espoir ».
