Algérie : In Amenas redémarre, 18 mois après l’attaque

Algérie : In Amenas redémarre, 18 mois après l’attaque

130117-in-amenas-algerie-otages-bp-642x427 (1).jpgLe complexe gazier algérien d’In Amenas a entrepris de renouer avec ses activités, plus de 18 mois après l’attaque terroriste qui a coûté la vie à 40 salariés.

Plus de 18 mois après l’attaque d’islamistes dans laquelle 40 salariés ont été tués, le complexe gazier algérien d’In Amenas reprend ses activités, a annoncé le groupe norvégien Statoil, ce lundi 1er septembre.

Partenaire du projet avec l’algérien Sanotrach et le britannique BP, Statoil a indiqué qu’il allait renouer avec les rotations « ordinaires » de personnel que la compagnie pétrolière avait suspendues dans l’attente de la mise en place de mesures de sécurité. « C’est une région troublée et nous évaluons la situation en permanence pour être prêts à réagir au cas où la situation le demanderait », a déclaré à l’AFP un porte-parole du groupe, Knut Rostad.

Attaque et prise d’otages

Du 16 au 19 janvier 2013, le site gazier de Tiguentourine situé près d’In Amenas, à 1.300 km au sud-est d’Alger, avait été la cible d’une attaque puis d’une prise d’otages par un groupe terroriste suivies d’un assaut de l’armée algérienne. Au total, 40 personnes travaillant sur le site avaient péri, dont cinq Norvégiens salariés de Statoil, de même que 29 ravisseurs. Trois autres assaillants avaient été capturés.

Une enquête commandée par Statoil avait conclu l’année dernière que la sécurité sur le complexe gazier était trop tributaire de l’armée algérienne. Depuis, selon l’entreprise, des mesures de sécurité concrètes ont été mises en place, l’organisation entre partenaires remodelée et la coordination avec les autorités algériennes améliorée.

Malgré une reprise graduelle de la production par des personnels locaux ces derniers mois, le complexe ne fonctionne pas encore à plein régime car il a été très endommagé par l’attaque, et un des trois trains de production encore en cours de réparation ne devrait pas fonctionner avant « quelques mois », a précisé le porte-parole.