Alerte au pillage de l’or

Alerte au pillage de l’or

arton3553-83ded.jpgEn 2014, plusieurs tentatives de pillage de métaux précieux dans les mines du grand Sud ont été enregistrées par les gardes-frontières (GGF) relevant de la Gendarmerie nationale. Les nouveaux « mercenaires » de l’or brut sont des Subsahariens qui se sont lancés dans ce grand trafic afin d’amasser de grandes sommes d’argent. L’alerte au pillage de l’or dans le grand Sud est donc donnée.

En 2014 et même au début de janvier de l’année en cours, les forces de sécurité, déployées dans le grand Sud du pays, ont arrêté plus de 200 pilleurs d’or, tandis que des centaines de détecteurs de métaux, des téléphones satellitaires et des quantités d’or ont été saisis.

Munis de grands moyens, des centaines de trafiquants d’or, des Subsahariens pour la plupart mais également des Libyens, des Africains et des Algériens, ont envahi le grand Sud algérien pour « investir » les mines dans le but de piller l’or du pays. Cette nouvelle forme de pillage, après celle visant des sites archéologiques d’où sont volés des objets de grande valeur, a pris une ampleur inquiétante, souligne une source sécuritaire à Tamanrasset.

Le vol de l’or algérien a débuté il y a trois ans de cela, qui a vu des trafiquants maliens, nigériens, tchadiens, soudanais, libyens et autres algériens et guinéens se lancer dans ce grand trafic qui frappe de plein fouet l’économie nationale. La situation risque de déborder, d’autant plus que ces « mercenaires » ont déjà réussi à faire passer de grosses quantités de marchandises volées en Algérie, entre autre de l’or.

L’extraction illégale des métaux précieux se fait de plus en plus par ces nouveaux « mercenaires », selon une source sécuritaire à Tamanrasset. Face à cette inquiétante situation, les forces de sécurité, entre autres les GGF et les militaires, ont déployé leurs troupes pour surveiller plus rigoureusement les mines du pays. Des postes de contrôle ont été même installés à proximité des mines, après que des vols d’or ont été signalés.

Il est important de signaler que les « mercenaires » africains disposent de grands moyens, comme de camions, de pelles, de jumelles, de détecteurs de métaux, de téléphones satellitaires, de véhicules tout-terrain et, parfois, d’armes à feu. Ils connaissent parfaitement les itinéraires, a ajouté la même source sécuritaire. D’ailleurs, les opérations menées par les GGF dans plusieurs coins du sud du pays ont confirmé l’utilisation de grands moyens par les trafiquants étrangers.

A Tamanrasset, les gardes-frontières (GGF) ont réussi à intercepter plusieurs camions appartenant à des trafiquants et différentes marchandises volées ont été saisies. Pour la seule journée d’avant-hier, les GGF de Tamanrasset ont arrêté, lors d’une opération anti-criminalité, cinq trafiquants maliens sur le point de quitter le territoire algérien vers le Mali avec, à bord de leur camionnette, un important lot de médicaments d’origine incontrôlée et des pièces de rechange pour divers engins.

Toujours durant la même journée, quatre autres individus, des Subsahariens, ont été interceptés par les gendarmes de Tamanrasset. La fouille de leur véhicule a permis de découvrir quatre pierres parsemées de pépites de métal jaune et un téléphone satellitaire.

L’interception des trafiquants a eu lieu près du village Amsel, d’après la Gendarmerie nationale qui a indiqué qu’une enquête est en cours. Les quatre étrangers font partie d’un réseau de trafic d’or. Ils étaient en contact avec leurs acolytes qui, eux, se trouvaient près d’une mine. Les deux groupes de trafiquants s’échangeaient des renseignements à partir du téléphone satellitaire.

C’est une nouvelle forme d’organisation, hiérarchisée, qui active hors des frontières algériennes mais qui possède une filière sur le territoire national pour piller l’or algérien. Il s’agit de « gangsterros », une appellation qui montre le lien entre les gangs et les terroristes.