Afrique: hausse marginale de l’inflation à 7,2 % en 2014 (BAD)

Afrique: hausse marginale de l’inflation à 7,2 % en 2014 (BAD)

012624c1ea9bad7e844273263efaeacb_XL.jpg La prudence des politiques monétaires et budgétaires appliquées par la plupart des pays africains a contribué à soutenir la stabilité macroéconomique, ce qui a provoqué une hausse marginale de l’inflation en 2014, passée de 7% en 2013 à 7,2%, indique la Banque Africaine de développement (BAD).

Même si elle paraît élevée en comparaison avec les autres régions en développement, l’inflation africaine a nettement reculé par rapport à ces dernières années, remarque la BAD, dans son rapport annuel 2014, publié en marge des assemblées annuelles, tenues du 25 au 29 mai à Abidjan.

Les projections à moyen terme font état d’une inflation modérée, grâce au repli persistant des prix internationaux des denrées alimentaires et du pétrole, précise le rapport.

Dans le même temps, le solde du compte courant s’est dégradé sous l’effet de la faiblesse de la demande extérieure, en particulier de la Chine, et de la baisse des recettes d’exportation imputable au recul des prix des matières premières, notamment ceux du pétrole.

Pour l’ensemble de l’Afrique, le déficit moyen s’est creusé à 3,7% du PIB, contre 2,2% en 2013, note la BAD.

En 2014, les flux financiers externes à destination de l’Afrique ont atteint un niveau record de 200 milliards d’USD. Ils ont été quasiment multipliés par quatre par rapport à 2000, fait savoir la publication.

L’investissement direct étranger (IDE) s’est élevé à 60,4 milliards d’USD, contre 57,2 milliards en 2013.

Les envois de fonds de la diaspora, principale source de flux financiers étrangers, ont augmenté de plus de 10%, pour ressortir à 67,1 milliards de dollars, ajoute la même source.

Dans le même temps, les flux d’aide publique au développement (APD) ont été estimés à 55,2 milliards d’USD, accusant une légère baisse par rapport aux 55,8 milliards de 2013.

Depuis 2000, la part de l’APD ne cesse de diminuer. Néanmoins, l’APD reste la plus importante source de financements externes à destination des pays africains à faible revenu.

L’Afrique a affiché une croissance de 3,9% en 2014, une amélioration marginale par rapport aux 3,5% de 2013, mais pas moins supérieur à celle de l’économie mondiale (3,3%).