A la veille de la rentrée scolaire : L’informel envahit le marché des fournitures.

A la veille de la rentrée scolaire : L’informel envahit le marché des fournitures.

upload_-1A quelques jours de la rentrée scolaire prévue le 4 septembre, beaucoup de parents ont commencé à acquérir les fournitures scolaires et autres kits nécessaires. Les magasins au niveau des grandes surfaces et dans les rues principales de la capitale ont réservé des espaces aux articles scolaires et d’autres aux habits, chaussures et tabliers. Comme chaque année, il faut faire le plein de cartables, stylos, cahiers, gommes et autres compas.

Toutefois, les parents se plaignent de la flambée des prix. En dépit de la baisse du pouvoir d’achat, les parents sont contraints d’exécuter mille et une acrobaties en vue de pouvoir satisfaire leur progéniture. Après les dépenses du mois de Ramadhan et de l’Aïd, voici venue l’heure de la saignée des fournitures scolaires. Pas de répit pour les familles, habituées désormais à faire face à la même situation. Ceux qui ont déjà acheté trouvent les prix des habits et des fournitures scolaires très élevés. Toutefois, Les parents usent de petites astuces pour réduire la facture, surtout si leur famille compte plusieurs enfants scolarisés, notamment en recyclant les articles acquis l’an dernier dont les cartables et les tabliers.

Autre recours, ils se rendent dans les marchés populaires où les prix sont raisonnables, en vue de réduire, si peu soit-il, les frais en évitant les grandes surfaces et les librairies. Même s’ils ne sont pas nombreux, c’est l’occasion pour eux d’amasser de l’argent. En quête de prix abordables, les parents, eux, n’hésitent pas à s’approvisionner dans la rue. Lors d’une tournée effectuée dans différentes boutiques de la capitale, la même scène se répète et devient la coutume.

Les étals sont bien achalandés en fournitures scolaires, mais les prix proposés demeurent «exorbitants». Ce n’est pas aussi facile pour les parents de faire le bon choix, c’est-à-dire de trouver le bon article au meilleur prix. Les vendeurs rivalisent d’ingéniosité pour attirer les plus grand nombre d’acheteurs en soignant leurs devantures, en vantant leurs produits et en annonçant des réductions plus séduisantes les unes que les autres. Rencontrée à la Place des Martyrs, une mère a dit préférer acheter les affaires scolaires pour ses deux fils, en quatrième année primaire et en deuxième année moyenne, chez les vendeurs qui exposent leurs marchandises sur des étals à des prix moins chers.

«Depuis des années, je me suis habituée à acquérir les affaires scolaires pour mes enfant d’ici, en raison de la grande différence entre les prix pratiqués ici et ceux affichés dans les magasins et les librairies, pouvant atteindre parfois 1.000 DA/article», a-t-elle soutenu. Un autre vendeur a quant à lui indiqué que les parents venus seuls acheter des affaires scolaires pour leurs enfants étaient plus sereins et tranquilles que ceux venus accompagnés par leur progéniture, qui souvent est attirée par les couleurs, les formes et la marque des articles vendus et qui contraint les parents à céder à leur désirs, en dépit de la cherté.

Les familles avec trois ou quatre enfants scolarisés sont les plus touchées par ces dépenses, surtout que plus on avance dans les différents paliers, plus le coût des fournitures sera élevé. Hors de portée pour les familles nombreuses aux revenus modestes. Il faut compter 7 000 à 8 000 DA en moyenne par enfant. Malgré les contributions de l’État et les mesures prises en faveur des familles nécessiteuses auxquelles il octroie, chaque année, une prime de 3 000 DA par enfant scolarisé, de plus en plus de parents éprouvent des difficultés pour subvenir aux besoins de leurs enfants, particulièrement les smicards. Les petites bourses souffrent à chaque évènement. D’ici quelques semaines, ça sera l’Aïd el-Adha qui contraindra de nouveau les parents à faire face à d’autres dépenses.