6% des auteurs de délits et crimes sont de sexe féminin,1 041 femmes arrêtées dans la capitale

6% des auteurs de délits et crimes sont de sexe féminin,1 041 femmes arrêtées dans la capitale

1312574_algeria-protests-3_640x280.jpgÀ la lumière d’une étude communiquée par la cellule de communication de la sûreté de wilaya d’Alger, le sexe féminin devient de plus en plus partie intégrante dans des réseaux de crime organisé. Bien que le phénomène ne soit pas alarmant, le crime au féminin prend de nouvelles proportions au sein de la société algérienne.

Plus de 1 000 femmes, âgées entre 18 et 28 ans pour la plupart, ont été arrêtées, dans la capitale, durant l’année 2010 par les services de la Police judiciaire de la sûreté de wilaya d’Alger. Le sexe féminin se retrouve intégré de plus en plus dans des réseaux de crime organisé. Des associations de malfaiteurs n’hésitent pas à les enrôler dans des réseaux pour déjouer la vigilance des forces de sécurité. Comme c’était le cas des réseaux de vol de véhicules démantelés par la police d’Alger et même ceux spécialisés dans le trafic de drogues dures.

Selon l’étude, 1 041 femmes impliquées dans diverses affaires de criminalité ont été arrêtées en 2010 par les services de police, soit 5,65% de l’ensemble des auteurs arrêtés dans la capitale. La plupart de ces femmes sont impliquées dans des affaires liées aux atteintes aux personnes, soit 534 femmes dont 16 mineures qui représentent 8,52% des femmes impliquées, aux atteintes aux biens (209 femmes dont 30 mineures et une de nationalité africaine). S’agissant du trafic de drogues dures, il se trouve que les femmes sont aussi capables de la commercialisation. L’étude confirme, cependant, qu’il s’agit essentiellement de dealers et consommatrices. 17 femmes sont impliquées dont une mineure et six étrangères originaires des pays d’Afrique. L’étude relève aussi que les femmes versent davantage dans ce genre de délit lié directement à la contrebande.

En outre, les policiers ont observé un autre phénomène : les femmes sont de plus en plus nombreuses à être impliquées dans les délits d’injures et insultes, particulièrement des conductrices à bord de leur véhicule qui n’hésitent pas, quelquefois, à recourir à la violence physique. En 2010, la police a recensé 204 cas dont six mineures impliquées dans des agressions qui ont causé des incapacités d’au moins 15 jours d’arrêt de travail pour leurs victimes. Quant aux délits d’abus de pouvoir et d’autorité, 26 femmes ont été arrêtées pour atteinte à la paix publique.

À signaler, par contre, qu’aucune femme n’a été arrêtée pour corruption. Au sujet des atteintes à l’économie nationale, deux femmes ont été arrêtées pour détournement de deniers publics et pour faux et usage de faux, la majorité étant impliquée dans des réseaux de falsification des cartes grises et autres documents administratifs officiels au profit des réseaux criminels.

L’étude fait remarquer que les femmes arrêtées sont issues de différents milieux et aussi de différents niveaux, elle en dit long sur le phénomène de la prostitution et la fugue des mineures