56 ans apres la disparition de son mari pendant la bataille d’Alger, La veuve de Maurice Audin attend un geste de François Hollande

56 ans apres la disparition de son mari pendant  la bataille d’Alger, La veuve de Maurice Audin attend un geste de François Hollande

Hollande Anis New Press.jpgCinquante-six ans après la disparition de son mari pendant la bataille d’Alger, Josette Audin demande au président Hollande de condamner fermement « la torture » pratiquée par la France pendant la guerre d’Algérie.

La veuve du mathématicien communiste Maurice Audin, disparu à Alger après avoir été arrêté par des militaires français en 1957, demande à François Hollande une condamnation de la torture pratiquée par la France pendant la guerre d’Algérie, dans une lettre publiée dimanche par le JDD.

Le 6 août dernier, JosetteAudin a adressé un courrier au président de la République demandant par ailleurs que « les historiens puissent avoir accès à toutes les archives de toutes les personnalités civiles et militaires françaises en charge du maintien de l’ordre en Algérie ». Un nouvel élément était apparu en mars dernier, contredisant la thèse officielle, avec le témoignage du colonel Yves Godard, alors ancien commandant de la zone Alger-Sahel, publié en mars dans un livre intitulé « Le camp de Lodi » (Stock). Dans un manuscrit retrouvé par la journaliste Nathalie Funès, M. Godard affirme que Maurice Audin a été tué par les militaires qui le détenaient. »Comme le président de la République Jacques Chirac l’a fait pour condamner la rafle du Vel d’Hiv, j’espère que vous ferez aussi, au nom de la France, non pas des excuses pour des actes qui ne sont pas excusables, mais au moins une condamnation ferme de la torture et des exécutions sommaires commises par la France pendant la guerre d’Algérie », espère Mme Audin dans son courrier. En juin 2007, juste après l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, Josette Audin lui avait envoyé une lettre ouverte dans laquelle elle lui demandait de mettre fin à « la dissimulation honteuse de cette mort » et expliquait qu’il lui était « insupportable de ne pas connaître cette vérité ».

Riad