4 000 véhicules en souffrance au port de djendjen, Voitures : débarquement imminent

4 000 véhicules en souffrance au port de djendjen,  Voitures : débarquement imminent

bouchouareb_854158_679x417.jpgTrois mois après une situation kafkaïenne, marquée par une augmentation substantielle des prix des voitures, les pouvoirs publics ont décidé de débloquer la situation.

Le gouvernement vient de décider de mettre fin au problème des véhicules bloqués depuis le mois d’avril dernier dans les ports de Djendjen (Jijel) et de Mostaganem. L’annonce a été faite, jeudi, par le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, en marge d’une séance des questions orales du Conseil de la nation. “La situation dans certains ports, suite à la mise en œuvre du cahier des charges des concessionnaires automobiles, connaîtra une issue dans les prochains jours”, a affirmé M. Bouchouareb.

Selon le ministre chargé du secteur, “il ne s’agit pas de véhicules bloqués au niveau des ports. Il y a plutôt une procédure qui a été mise en place pour libérer tous les véhicules. Tout cela va connaître une issue dans les prochains jours”. Et si le ministre n’a pas précisé une échéance quant au déblocage de cette situation explosive, il n’en demeure pas moins qu’une source proche du dossier a affirmé à Liberté que “le déblocage devra avoir lieu après le mois de Ramadhan”. Par ailleurs, M. Bouchouareb a précisé que le blocage des voitures dans les ports concerne seulement les produits commandés avant le 15 avril, soit à la date d’entrée en vigueur du nouveau cahier des charges, et dont le paiement a été effectué par une lettre de crédit, mais surtout par des remises documentaires (Rem-Doc). Il expliquera que “pour chaque moyen de paiement, nous allons adopter un mécanisme pour finaliser la procédure d’importation et libérer ces véhicules”. Autrement dit, les pouvoirs publics procéderont au cas par cas avant de débloquer toutes les voitures, non sans donner la priorité aux véhicules payés par des clients en souffrance depuis avril dernier. M. Bouchouareb évoquera également des véhicules commandés par les pouvoirs publics dans le cadre des marchés publics. En ce sens, et même si le ministre a élagué la question, il faut savoir que des dizaines d’avis d’appel d’offres ont été déclarés infructueux à cause des concessionnaires qui n’avaient rien à proposer comme produit disponible. “Il s’agit d’une période de transition nécessaire pour la mise en œuvre totale de la nouvelle réglementation régissant l’importation des véhicules neufs. Il ne reste qu’un nombre insignifiant par rapport à l’ampleur du volume des importations qui est en cours de règlement”. À ce propos, il a indiqué que le nombre de véhicules bloqués dans les ports est estimé à 4 000 unités sur les 9 000 unités bloquées depuis le mois d’avril. Ces 4 000 unités sont essentiellement concentrées au port de Jijel. Les unités déjà évacuées et qui ne sont pas encore livrées à leurs propriétaires sont en cours de régularisation au niveau des concessionnaires chargés de délivrer les documents techniques (cartes jaunes et documents douaniers). Interférant dans le secteur du commerce, M. Bouchouareb a également révélé que son département négocie avec d’autres ministères sur les mécanismes de mise en œuvre des licences d’importation des véhicules, et ce, en précisant que ces dernières ont été plafonnées à 400 000 unités/an.

F.B.