3e conférence internationale sur le financement du développement À Addis-Abeba

3e conférence internationale sur le financement du développement À Addis-Abeba

actualite2[80732].jpgM. Abdelkader Messahel : « L’aide publique au développement doit être revisitée dans un esprit de partenariat »

Le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, Abdelkader Messahel, a mis en avant, hier, à Addis-Abeba, la «conviction» de l’Algérie que l’Aide publique au développement (APD) devrait être «revisitée» dans un «esprit de partenariat et conformément aux principes relatifs à son efficacité».

«C’est la conviction de l’Algérie que l’Aide publique au développement (APD), qui a un rôle primordial dans la lutte contre la pauvreté, le renforcement des capacités productives des pays pauvres et la réduction des déficits en matière d’infrastructures, devra être revisitée dans un esprit de partenariat et conformément aux principes relatifs à son efficacité, déjà définis en commun, notamment la question de la structure et de l’allocation», a souligné M. Messahel dans son allocution à la 3e Conférence internationale sur le financement du développement. Réitérant son «appel au respect des engagements pris en matière d’aide publique au développement», l’Algérie salue les pays qui ont annoncé, lors de cette conférence, l’augmentation du niveau de leur APD ou bien ont confirmé les engagements déjà pris, a-t-il indiqué.

À ce titre, a poursuivi M. Messahel, l’Algérie «plaide pour le respect de l’intégralité des engagements pris dans le cadre du consensus de Monterrey, qui consacre clairement l’allègement de la dette, la promotion de l’investissement productif et la réforme de la gouvernance économique mondiale».

«Nous demeurons convaincus qu’un moratoire sur le remboursement de la dette publique est absolument nécessaire en direction des pays à faible revenu», a-t-il fait valoir. Par la même occasion, il a souligné l’importance de la tenue de cette conférence, du fait, notamment, a-t-il relevé, qu’«elle intervient dans une période charnière pour l’agenda international pour le développement, à la croisée de l’évaluation des objectifs du millénaire pour le développement et du lancement des objectifs de développement durable». «L’Algérie est d’avis que la réalisation de l’ambition que nous avons collectivement formulée lors du Sommet de Rio+20 repose sur notre contribution au triple succès de la présente conférence, du Sommet pour l’adoption de l’agenda de développement Post-2015, de septembre 2015, et de la 21e Conférence des États parties à la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique à la fin de l’année, loin de toute idée de conditionnalité indue ou de procès d’intention injustifié», a relevé M. Messahel. «Une évaluation à la fois bienveillante et sans complaisance des progrès accomplis dans la mise en œuvre du consensus de Monterrey et de la déclaration de Doha dans un contexte marqué par une accélération de la mondialisation, de l’expansion des économies majeures induite et des crises systématiques, ravageuses pour les pays en développement qui l’ont accompagnée, nous paraît être la méthode appropriée pour admettre l’existence d’avancées indéniables sur les fronts de la lutte contre l’extrême pauvreté et du développement social», a-t-il estimé.

Il a considéré que «cette méthode objective ne manquera pas de faire ressortir les éléments essentiels du débat tels que les efforts gigantesques déployés par les pays africains, dans leur ensemble, depuis la lancement de l’initiative du NEPAD, en 2002, pour améliorer la gouvernance sous tous ses aspects au service de l’optimisation de la mobilisation de l’éventail des sources de financement du développement au plan interne». Il s’agit également d’une «meilleure allocation des ressources disponibles ou bien encore l’hypothèque de la dette extérieure qui a privé de nombreuses économies du Continent de gains escomptés de ces efforts endogènes», a encore expliqué M. Messahel.