39 pharmaciens condamnés pour vente d’un produit interdit en Algérie

39 pharmaciens condamnés pour vente d’un produit interdit en Algérie

pharmacie_196832262.jpgLe complément alimentaire cyclamate vendu dans les pharmacies à Constantine, malgré son interdiction de vente depuis 2012 en Algérie, est à l’origine du conflit qui oppose 39 pharmaciens à la direction du commerce de wilaya.

L’affaire remonte au début de l’année, lorsque des contrôleurs de la direction du commerce de wilaya ont effectué des contrôles chez des pharmaciens et trouvé des compléments alimentaires contenant le cyclamate.

En Algérie, les cyclamates sont interdits dans toutes les formes d’alimentation. La direction du commerce a intenté un procès à 39 pharmaciens, lesquels ont été condamnés à des peines d’une année de prison avec sursis assortis d’une amende de 10 000 à 500 000 DA.

Les pharmaciens ont avoué qu’ils sont choqués par ces décisions de justice rendues par les tribunal de première instance de Ziadia, dont les jugements «manquent de conformité» d’un cas à un autre, pourtant tous jugés sous le même chef d’inculpation, indique-t-on.

Notons que deux pharmaciens, qui ont été jugés sous le même grief de commercialisation de produits sans certificat de conformité, ont été acquittés.

Les autres ont engagé appel auprès de la cour de Constantine pour annuler ces décisions de justice. Par ailleurs, les mis en cause, par le biais de leur syndicat Snapo se sont engagés dans un bras de fer avec la direction du commerce de wilaya.

Ils veulent interdire l’accès aux officines pharmaceutiques à tout contrôleur de la direction du commerce, et le dépôt d’une plainte contre ce dernier sur la base des textes de loi qui autorisent ou accordent cette prérogative du contrôle dans les pharmacies uniquement aux inspecteurs de la direction de la santé publique.

«C’est un précédent très grave et les pharmaciens ne vont pas se taire», a-t-on indiqué du côté des pharmaciens d’officine qui ont tenu à dénoncer, vigoureusement, «les dépassements de la direction du commerce qui nous traite comme des marchands de pomme de terre». Le bras de fer est engagé et les deux parties semblent s’entêter à durcir le ton.

I. T.