117 sacs/an sont utilisés par chaque Algérien

117 sacs/an sont utilisés par chaque Algérien

11866C943518450B81251B921A7BF.jpgEn Algérie, les sacs plastiques sont très prisés à cause de leur coût très bas et les sacs de couleur foncée pour leur discrétion. Chaque Algérien consomme en moyenne 117 sacs par an contre 900 au Maroc, soit un total de 6 milliards de sac par an.

Ces chiffres placent l’Algérie au rang de cinquième plus gros consommateur au monde, après les Etats-Unis d’Amérique, le Maroc, la France et l’Australie.

Selon une étude commanditée par Greenberry (entreprise spécialisée dans la production de sacs biodégradables) portant sur un écobilan plastique, les USA occupent la première place sur le podium en termes d’utilisation avec 380 milliards de sachets par an contre 26 milliards pour le Maroc.

La France occupe la troisième place avec 17 milliards et 6,9 milliards pour l’Australie qui arrive en quatrième position suivie donc de l’Algérie. Apparu il y a une quarantaine d’années, le sac plastique fait de nos jours partie de notre quotidien.

Entre 500 et 1000 milliards de sacs en plastique par an sont utilisés dans le monde. Les chiffres diffèrent d’un pays à l’autre, en fonction des mesures prises par chaque Etat pour réduire leur utilisation en les remplaçant notamment par le sac en papier recyclé, comme c’est le cas en Chine, à Taiwan ou en Irlande.

En Algérie, en l’absence de données, le sac plastique est non seulement largement utilisé dans tous les commerces, mais il est impossible d’avoir une idée sur le nombre d’unités spécialisées dans leur fabrication.

D’après l’étude de Greenberry, le sac plastique consomme 18% de moins d’énergie ou encore moins de 3% de la quantité d’eau utilisée pour fabriquer un sac en papier. Le sac plastique génère également, selon la même source, 80% de moins de déchets. Même avantage pour la phase de recyclage. Pour recycler 0,5 kg, le plastique nécessite 91% moins d’énergie que le papier, à un poids comparable.

L’utilisation des sachets biodégradables suppose plus de dépenses car il faut tenir compte des prix des additifs qui permettront la dégradation de l’emballage. D’où le prix final du sac serait augmenté. Certes, les sacs en plastique constituent les articles de consommation les plus omniprésents dans le monde, contrairement au papier, il n’utilise que 3% des ressources pétrolières.

Mais son impact néfaste sur l’environnement, de par les effets qu’il produit sur le plan visuel et sur la faune et la flore (dégradation de l’esthétique, étouffement d’animaux), en fait une matière à bannir. D’autant plus que seulement 1% des sacs en plastique utilisés annuellement à travers le monde est recyclé.

Le sac en plastique est un déchet non biodégradable, dont la décomposition nécessite 400 ans. Son utilisation est souvent dénoncée par des experts en environnement. Ces derniers estiment que les sacs en plastique sont particulièrement nocifs pour l’environnement. Leur recyclage n’est pas rentable d’un point de vue écologique et économique

En Algérie, le sac a seulement changé de couleur

L’unique mesure entreprise par les pouvoirs publics algériens est d’interdire l’utilisation de sac en plastique de couleur noire, notamment ceux servant à l’emballage des produits alimentaires.

Cette initiative a été prise pour protéger la santé publique, mais aussi pour lutter contre le fléau de la pollution visuelle du plastique.

Dans notre pays, le problème du sac en plastique se résume, pour l’heure, à une simple affaire de couleur. En déclarant la guerre au sachet noir, et en mettant au point une réglementation coercitive relative au contrôle de la conformité des sacs plastiques destinés à emballer des aliments, le gouvernement n’a pas, par contre, interdit son emploi.

Nassima Bensalem