1 400 secousses enregistrées par semaine, L’Algérie se prépare à un séisme important

1 400 secousses enregistrées par semaine, L’Algérie se prépare à un séisme important

seisme_853430_679x417.jpgLes autorités publiques se préparent, activement et sérieusement, à l’éventualité d’un séisme dévastateur, qui pourrait ébranler le pays à tout moment. Le mot d’ordre, désormais, est de ne rien laisser au hasard.

Construire en respectant les normes antisismiques n’est plus suffisant. D’autres mesures, pour une meilleure intervention, en cas de sinistre s’imposent.

C’est dans cette optique que le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag) planche sur l’élaboration d’un réseau d’alerte rapide et une cartographie «officielle détaillée» pour évaluer les dangers des séismes en Algérie et dont le nombre «est estimé à 1 400 par semaines dont 80% ne sont pas ressentis par la population », a révélé jeudi cet organisme scientifique.

Cette cartographie indique, le directeur du centre, Chaouech Yelles, portera «en détail» sur toutes les wilayas du pays en particulier celles situées au Nord, région la plus exposée au séisme en Algérie. S’exprimant dans un exposé présenté à l’occasion de la visite d’inspection du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locale, Noureddine Bedoui au Craag, ce spécialiste a affirmé l’intensité de l’activité sismique en Algérie «est faible, mais peut parfois être forte».

Après le séisme d’El Asnam (Chlef) en 1980 d’une magnitude de 7,3 sur l’échelle de richter, trois tremblements de terre de forte intensité ont été enregistrés dont celui de Boumerdès en 2003 de magnitude de 6,8 degrés. Des séismes, faut-il le rappeler, ayant fait des milliers de victimes, et dont les séquelles restent toujours visibles chez les citoyens, à tout jamais, traumatisés.

Outre les conséquences sur la population, le directeur du Craag estime que le séisme de Boumerdès pourrait être à l’origine des secousses qui frappent de temps à autre Alger et ses environs s’appuyant dans ce constat sur son impact sur le mouvement des plaques tectoniques dans la région selon les recherches réalisées par le Craag dans ce sens. En fait, le nombre des secousses, d’une moyenne intensité, est en hausse, notamment sur l’axe Alger et Blida.

Des secousses, bien que minimes, qui sèment la panique parmi les habitants, dont l’absence d’une culture en la matière est çà l’origine de bien d’accidents et de mouvement de panique à chaque tremblement de terre. Mais ce qui rend la tâche des autorités publiques des plus difficiles est l’état des habitations.

Dans la quasi-totalité des grandes villes du pays, les constructions précaires, vétustes ou risquant l’effondrement ne devraient pas résister à un grand séisme. Compte tenu du nombre important de familles habitant ces logements, l’on peut assurer que le danger est grand. Il est aussi à pointer du doigt une autre défaillance et pas des moindre à laquelle l’on se doit de remédier dans les meilleurs délais.

A savoir inculquer à la population les bons reflexes à faire en cas de séisme. En fait, la plupart des Algériens ignorent ce qu’il faut faire en cas de tremblement de terre. On a certes enregistré, ces deniers temps, une volonté de communiquer sur le sujet, que ce soit à l’école ou à l’occasion des activités organisées par la Protection civile. Mais cela reste insuffisants.

B.B.